dimanche 21 octobre 2007

LA COMMUNAUTE DE LA CARAÏBE (CARICOM)

Le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies (articles 52-54) reconnaît l’existence des organismes régionaux, leur confère un rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et définit le cadre de leurs relations avec l’ONU.

Rôle des organismes régionaux

Le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies définit clairement le rôle des organismes régionaux qui sont appelés à intervenir à deux niveaux : le règlement pacifique des différends et l’action coercitive. L’article 52, alinéa 2 appelle en effet les Etats membres d’organismes régionaux à régler leurs différends dans ce cadre régional « avant de les soumettre au Conseil de sécurité ».

La mer des Caraïbes couvre une vaste zone géographique. Elle sert de lien à plusieurs petits États insulaires qui ont en commun des conditions du milieu physique semblables –climat, ressources, production– mais qui diffèrent énormément de par leurs expériences historiques.
puis, en 1968 du Traité de Antigua (signé à St Johns, Antigua) qui incluait Anguilla, la Dominique, la Grenade, la Jamaïque, St-Kitts-et-Nevis, Ste-Lucie, Montserrat, St-Vincent-et-les Grenadines et Trinité-et-Tobago au CARIFTA.
Le but premier de cette association était de créer une zone de libre-échange. Elle reconnaît cependant les inégalités de développement entre les pays membres, accordant certains traitements préférentiels aux pays les moins favorisés..

Un aperçu historique

La Communauté du bassin des Caraïbes (CARICOM) est actuellement composée de 15 membres : Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, Belize, la Dominique, la Grenade, la Guyane, Haïti (qui n’est pas encore tout à fait un membre), la Jamaïque, Montserrat, Saint Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Trinité-et-Tobago et le Suriname. Elle est régie par le Traité de Chaguaramas et son Annexe sur le Marché commun, le Marché commun des Caraïbes n’étant qu’une des composantes du CARICOM. Ainsi, les Bahamas sont membres de la Communauté sans pour autant faire partie du Marché commun. Tous les membres ont comme langue commune l’anglais et partagent des traditions historiques et institutionnelles communes, à l’exception du Suriname (qui s’est incorporé au CARICOM en février 1995 et dont la langue et les institutions sont d’origine néerlandaise) et d’Haïti (dont la langue et les institutions sont d’origine française et créole). Le CARICOM compte aussi plusieurs pays observateurs et membres associés1. Sa population représente 1,3%, son territoire 2% et son PIB 1,2% du total de l’Amérique latine et des Caraïbes2. Une des caractéristiques de ce regroupement est qu’il est parmi les plus grands en termes de membership mais aussi parmi les plus petits en termes économiques et géographiques. Et, contrairement à bien d’autres projets d’intégration, le CARICOM jouit d’une longue tradition de coopération en matière de politiques étrangères, de santé, d’éducation et des questions touchant le développement.Les économies des pays membres sont peut-être petites mais néanmoins, elles présentent de grandes différences quant à leur taille, leur population et leur degré de développement. Par exemple, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago représentent 60% de la population et 50% du PIB du CARICOM, tandis que la Guyane et le Suriname comprennent 80% du territoire de la Communauté. Ces deux derniers pays sont, avec le Belize, les seuls pays continentaux du CARICOM, les autres associés étant des îles. La Barbade, la Guyane, la Jamaïque, Trinité-et-Tobago et le Suriname sont considérés formellement par le traité de Chaguaramas comme des " pays plus développés ". Le reste des membres, sauf les Bahamas, sont catégorisés " moins développés ".

Le marché commun des Caraïbes

Le CARIFTA devint en effet très rapidement désuet lorsque la Barbade, la Guyane, la Jamaïque, et Trinité-et-Tobago signèrent, le 4 juillet 1973, le Traité de Chaguaramas devant créer la Communauté des Caraïbes. Le nouveau traité, signé à Port-of-Spain, à la Trinité, le 4 juillet 1973, devint effectif le 1er août 1973. En 1989, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) comptait au total 5,5 millions d'habitants. Le revenu total s'élevait à 9,7 milliards de dollars américains, les exportations totales à 3,34 milliards, et les recettes du tourisme à 2,9 milliards. Les objectifs de la Communauté des Caraïbes étaient très ambitieux. Le Traité de Chaguaramas devait définir un plan d'action autour de trois axes :
i. renforcer la coordination et la réglementation des relations économiques et commerciales entre les membres; et ce, dans la perspective d'un développement équilibré ; renforcer l'intégration économique des pays de la région ; et, établir des mécanismes de coopération communs pour les relations avec les pays tiers.

Le Traité de Chaguaramas distingue deux groupes de pays : les pays dits "développés", soit la Barbade, la Guyane, la Jamaïque, et Trinité-et-Tobago ; et les autres pays considérés comme moins développés. la France (en regard de la Guyane française, la Guadeloupe et la Martinique) et les Antilles néerlandaises y occupent le statut de membres associés.